27 juillet 2006

Trêve de plaisanterie


C'est vrai que, si l'on met de côté le côté... Hum. Non, je recommence.


Ne pensez-vous pas que si l'on fait abstraction de leur portée moralisatrice, les fables de la Fontaine sont franchement délirantes ?! Non ?



.......LE BERGER ET SON TROUPEAU

.......<< QUOI ! toujours il me manquera
.......Quelqu'un de ce peuple imbécile !
.......Toujours le loup m'en gobera !
J'aurai beau les compter : ils étaient plus de mille,
Et m'ont laissé ravir notre pauvre Robin,
.......Robin mouton qui par la ville
.......Me suivait pour un peu de pain,
Et qui m'aurait suivi jusques au bout du monde,
Hélas ! de ma musette il entendait le son !
Il me sentait venir de cent pas à la ronde.
.......Ah ! le pauvre Robin mouton ! >>
Quand Guillot eut fini cette oraison funèbre
Et rendu de Robin la mémoire célèbre,
.......Il harangua tout le troupeau,
Les chefs, la multitude, et jusqu'au moindre agneau,
.......Les conjurant de tenir ferme :
Cela seul suffirait pour écarter les loups.
Foi de peuple d'honneur, ils lui promirent tous
De ne bouger non plus qu'un terme.
<< Nous voulons, dirent-ils, étouffer le glouton
.......Qui nous a pris Robin mouton. >>
.......Chacun en répond sur sa tête.
.......Guillot les crut et leur fit fête.
.......Cependant, devant qu'il fût nuit,
.......Il arriva nouvel encombre.
.....Un loup parut, tout le troupeau s'enfuit :
Ce n'était pas un loup, ce n'en était que l'ombre.
.......Haranguez de méchants soldats,
.......Ils prometteront de faire rage;
Mais au moindre danger, adieu tout leur courage :
Votre exemple et vos cris ne les retiendront pas.

2 Comments:

Anonymous Anonyme said...

moi jconnais un loup et des moutons....

28 juillet, 2006 15:27  
Anonymous Anonyme said...

Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.

07 mars, 2010 00:28  

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