27 août 2007

Demain, une nouvelle page s'écrira !

Demain, mes 4 mois de vacances d'(ex-)étudiante s'achèveront à 10h30! En effet, je serai apprentie, et surtout, salariée!
Finis, les emplois du temps ultra souples et aérés, les vacances-avant-tout-le-monde, ou les vacances-après-tout-le-monde... Mais aussi, finies, les longues soirées d'études, de prises de tête sur un partiel... Malgré les "inconvénients" des études, ça me plaisait. Mais bon, à un moment ou à un autre, dans la vie, la contemplation doit laisser place à l'action...

23 août 2007

Miam !




Depuis quelques temps, l'envie de goûter des pâtisseries ou friandises japonaises s'était incrustée dans ma tête, consciente que le Japon n'offre pas uniquement des sushis, des yakitoris, ou autre tempura... Et un article sur le blog de Vincent ne m'avait pas du tout aidé à la faire passer, cette envie !
Et puis, j'ai vu sur le blog de Cléa, avec sa recette des Mitarashi dango, que le Japon sucré est accessible sans être obligé de se rendre dans un salon de thé japonais parisien (Toraya, Chajin...). Cette semaine, je me suis enfin décidée à aller à Kioko, l'épicerie niponne de la capitale afin d'acheter de la farine spéciale pour dango (4.90€ les 250g... Eh oui, l'importation...). Malheureusement, je n'y ai pas trouvé de sauce shôyu-caramel lyophilisée.
Et donc hier, j'ai cuisiné mes premiers dangos. C'est très facile à faire. J'ai eu peur pour la cuisson, mais ça s'est bien passé. Et comme je n'avais pas la sauce que demandait la recette, j'ai fait un simple caramel. Quelle galère ça a été d'enrober les brochettes! Ca coulait plus dans l'assiette que sur ces dernières. Alors j'ai essayé de racler le caramel mi-chaud mi-froid, mi-dur mi-mou et d'en habiller les dangos... Résultat assez esthétique!
Niveau goût, que dire d'autre, à part que c'est bon!

08 août 2007

Lecture du moment

Je n'attendrai pas 2008 pour dire sans hésitation que LE livre lu cette année qui m'aura le plus délecté les papilles du cerveau est Kafka sur le rivage de Haruki Murakami.
Cet écrivain, que je confondais encore tout récemment avec Ryû Murakami, tisse dans ce roman les histoires de deux vies attachantes, deux personnages en quête de soi ou d'autre chose. Des touches de fantastique, de moments réflexifs, de poésie... composent un tableau exceptionnel. C'est le genre de roman que l'on vit, que l'on pense en dehors de sa lecture. C'est très facile à lire, on y plonge facilement et on en ressort l'esprit rafraîchi de nouveaux horizons.

J'y ajouterai un extrait, mais c'est tout le livre qui devrait être extrait.

"-Tel que tu me vois, j'ai été victime de discriminations diverses dans ma vie, poursuit-il. Seuls ceux qui ont subi eux-mêmes savent à quel point cela peut blesser. Chacun souffre à sa façon et ses cicatrices lui sont personnelles. Je pense que j'ai soif d'égalité et de justice autant que n'importe qui. Mais je déteste par-dessus tout les gens qui manquent d'imagination. Ceux que T. S. Eliot appelait " les hommes vides ". Ils bouchent leur vide avec des brins de paille qu'ils ne sentent pas, et ne se rendent pas compte de ce qu'ils font. Et avec leurs mots creux, ils essaient d'imposer leur propre insensibilité aux autres. Comme nos deux visiteuses de tout à l'heure.
Oshima soupire, fait tourner le crayon entre ses doigts.
-Les gays, les lesbiennes, les hétéros, les féministes, les cochons de fascites, les communistes, les Hare Krishna, et j'en passe, aucun d'eux ne me dérange. Peu m'importe de savoir quel drapeau ils brandissent. Ce que je ne supporte pas, ce sont les gens
creux. Ceux-là me font perdre tout contrôle. Je finis par dire des choses que je ne devrais pas dire. Tout à l'heure, j'aurais dû les laisser parler, prendre ça à la légère. Ou alors j'aurais pu appeler Mlle Saeki et la laisser s'en charger. Elle est capable d'affronter ce genre de personnes en gardant le sourire jusqu'au bout. Moi, j'en suis incapable. Je ne sais pas me contrôler, c'est mon point faible. Et sais-tu pourquoi c'est une faiblesse?
-Parce que si vous deviez vous occuper sérieusement de tous ceux qui manquent d'imagination, ce serait épuisant et surtout cela n'aurait jamais de fin.
-Exactement, dit-il en pressant légèrement sur sa tempe la gomme de son crayon. C'est tout à fait ça. Mais rappelle-toi ceci, Kafka Tamura : ceux qui ont arraché son ami d'enfance, l'amour de sa vie, à Mlle Saeki, étaient de cette sorte. Des esprits étroits, sans aucune imagination et très intolérants. Les thèses déconnectées de la réalité, les termes vidés de leur sens, les idéaux usurpés, les systèmes rigides. Voilà ce qui me fait
vraiment peur. Je crains toutes ces choses et je les exècre du fond de mon coeur. Qu'est-ce qui est juste? Bien sûr, c'est important de savoir ce qui est juste et injuste. Mais, la plupart du temps, les erreurs de jugement peuvent être rectifiées. Quand on a le courage de reconnaître ses erreurs, on peut les réparer. Or l'étroitesse d'esprit et l'intolérance sont des parasites qui changent d'hôte et de forme, et continuent éternellement à prospérer. Je sais que c'est une cause perdue, mais je refuse que ce genre de choses entre ici.
Il désigne les étagères du bout de son crayon. Naturellement, il parle de la bibliothèque en général."